Le cancer de l’ovaire est la neuvième cause de cancer chez la femme, et la cinquième cause de mortalité par cancer (CIRC/IARC, 2021). Leur diagnostic souvent tardif explique un pronostic assez défavorable.
Comment l’échographie gynécologique peut-elle contribuer à un diagnostic plus précoce et une meilleure prise en charge du cancer ovarien ? Sur quoi se base l’algorithme IOTA-Adnex qui offre une classification standardisée des lésions ovariennes ?
Les facteurs de risque du cancer de l’ovaire
Le cancer de l’ovaire peut être lié à de multiples facteurs de risque : génétiques, comportementaux ou environnementaux.
Le facteur prévalent reste la prédisposition génétique, responsable de 10% des survenues de cancer ovarien (source HAS). D’autres facteurs comme la consommation de tabac, le surpoids, la sédentarité sont soupçonnés d’augmenter les risques de développement du cancer de l’ovaire. Enfin, l’exposition à certaines substances chimiques ou polluantes prend également part aux facteurs de risques.
L’échographie gynécologique, un examen qui permet un diagnostic précoce
La prévalence du cancer de l’ovaire reste faible, mais avec un taux de mortalité important en raison d’un diagnostic souvent tardif. A ce jour, la procédure de dépistage la plus performante serait la combinaison du dosage du CA-125 et l’échographie gynécologique par voie endovaginale en cas d’anomalie constatée (source Revmed).
L’échographie reste donc un outil de choix dans l’aide au diagnostic précoce des lésions ovariennes. Afin de standardiser l’analyse des lésions, une classification a vu le jour : la classification IOTA-ADNEX, crée par le groupe IOTA. International Ovarian Tumour Analysis).
La classification IOTA-Adnex
Désireux de standardiser la classification des lésions ovariennes observées en échographie (bien souvent de manière fortuite), le groupe IOTA, créé en 1999 par Dirk Timmerman, Lil Valentin et Tom Bourne, a mené une étude sur plus de 6 000 patientes au travers de 24 centres de santés répartis sur 10 pays.
Est née de ce travail de recherche la classification IOTA-Adnex. Basée sur 9 paramètres, cet algorithme permet de classifier les lésions ovariennes en lésions bégnines ou malignes, et d’estimer le pourcentage de risque d’appartenance aux différents stades de malignité.
Les 9 paramètres de l’algorithme IOTA-ADNEX
La classification IOTA-ADNEX inclue l’analyse de 9 critères, 6 issus de l’échographie et 3 issus de la clinique, afin de prédire un score de risque.
- l’âge de la patiente
- le fait que l’examen soit fait dans un centre de suivi oncologique ou dans un établissement de première ligne
- le diamètre maximal de la lésion
- le diamètre maximal de la portion solide de la lésion si existante
- la présence de plus de 10 locules
- la présence de papillations
- la présence d’une atténuation acoustique (cône d’ombre)
- la présence d’ascite
- le dosage du serum CA-125
Les différents stades de malignité estimés
A l’issue de l’analyse de ces 9 critères, la classification IOTA vous prédira des pourcentages de chances que la lésion soit bégnine ou maligne. En cas de suspicion de malignité, le grade estimé sera également fourni.
L’intégration de l’outil IOTA-Adnex dans les échographes Samsung
Samsung s’est associé au groupe IOTA pour proposer sur ses échographes Premium et haut de gamme l’outil IOTA ADNEX directement dans l’échographe. D’un simple clic, le praticien peut saisir toutes les informations nécessaires pour obtenir la classification IOTA de la lésion ovarienne qu’il observe.
L’intégration de cet outil directement dans l’échographe présente un double intérêt lors de l’échographie gynécologique.
Un gain de temps
Pouvoir directement, via l’échographe, obtenir les informations IOTA-ADNEX sur la lésion, sans avoir à quitter son poste de travail, permet un gain de temps conséquent. En effet, sur les systèmes non équipés, le praticien désireux d’utiliser la classification IOTA doit se connecter de son téléphone ou son ordinateur au site IOTA pour obtenir le résultat.
Un gain diagnostic en échographie gynécologique
La fiabilité de la classification IOTA ADNEX est estimée à plus de 90% pour discriminer une lésion bégnine d’une lésion maligne. Par ailleurs, l’outil IOTA permet, outre la classification de la lésion, de visualiser le pourcentage de risque de la patiente en regard de la moyenne globale des pourcentages de risques.
L’obtention simple et rapide d’un rapport précis et complet du diagnostic établi permet également une meilleure communication entre praticiens, comme entre le praticien et sa patiente.
Pour conclure
Le cancer de l’ovaire est un des plus meurtrier chez la femme, en raison de son diagnostic souvent tardif.
L’échographie gynécologique endovaginale, combinée à l’analyse de certains paramètres cliniques, semble être la meilleure solution pour un diagnostic plus précoce et une meilleure prise en charge.
L’outil IOTA Adnex, qui offre une classification standardisée des lésions ovariennes en combinant 6 critères échographiques et 3 cliniques, est un pas supplémentaire en échographie pour le dépistage et le diagnostic des lésions ovariennes. Il peut être aujourd’hui intégré directement dans les plateformes échographiques Samsung haut de gamme.
