En France, la population compte aujourd’hui plus de 35 millions de femmes dont près de 27 millions de plus de 18 ans (1).
S’il est conseillé d’avoir un suivi gynécologique régulier, en 2017 22% des femmes n’avaient pas de suivi régulier (2), et ce chiffre est en augmentation constante, avec un taux montant à 60% d’après les sources les plus récentes (3).
De très belles initiatives, à l’instar du Gynécobus, permettent un accès à toutes au suivi gynécologique.
Suivi gynécologique : l’idée du gynécobus
Le gynécobus, c’est une splendide initiative de professionnels de santé du sud-est, notamment Laure Fabre et Gérard Grelet. Ce projet a vu le jour en 2019, pour une date de démarrage estimée au printemps 2022, comme le relayaient déjà les journaux Var Matin fin 2021 (4).
L’idée de fond : puisque la désertification médicale et l’absence d’information ne permettaient pas aux patientes de se rendre chez des professionnels de santé pour leur suivi gynécologique, c’est le suivi gynécologique qui irait à elles !
Ce seront 43 villes et villages de Provence, entre les territoires du Verdon et de la Provence verte, qui pourront bénéficier du passage du Gynécobus. Une équipe de choc composée de 15 gynécologues et 7 sage-femmes ont répondu présents à l’invitation de Laure Fabre (4), pour se relayer sur les rendez-vous.
Suivi gynécologique : le gynécobus sur nos routes
En Octobre 2022, état des lieux : le projet est un franc succès.
Sillonnant les route depuis Septembre 2022, l’équipe du gynécobus a déjà vu plus de 300 patientes. Tous les examens de routine peuvent y être réalisés dans des conditions équivalentes, et avec le même matériel qu’en structure hospitalière ou en cabinet. Frottis, dépistage d’IST, pose et retrait de stérilet, et même échographie. (5).
L’équipe inter-disciplinaire composée de gynécologues et de sage-femmes permet un partage d’expertise enrichissant.
Les patientes, qui pour certaines n’avaient pas eu de suivi depuis plusieurs années, faute de praticien à proximité, sont ravies. Les prises de rendez-vous sont même ouvertes sur Doctolib.
Suivi gynécologique : d’autres belles initiatives
Forts du succès de l’initiative de Laure Fabre, sage-femme à Rians, et de Gérard Grelet, ancien chef de service de la maternité de Pertuis, d’autres projets de ce type sont à l’étude et devraient voir le jour dans le futur.
Pour reprendre les mots du docteur Grelet, le “aller vers” semble être le leitmotiv de nombre de praticiens désireux d’accompagner les populations touchées par la désertification médicale. Ces initiatives et l’énergie déployée par les soignants et les institutions est d’excellent augure pour les années à venir.
(1) https://www.insee.fr/fr/statistiques/4238375?sommaire=4238781#tableau-figure1
