Comment faire une échographie de la vessie

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Comment faire une échographie de la vessie - Contenu de la vidéo

Comment faire une échographie de la vessie et des uretères de qualité ?

Dans cette étape, nous allons voir la méthode, les principes de l’examen échographique, les positionnements du patient et les interactions médecin/patient qui favorisent l’examen.

Mais aussi la sonde idéale à utiliser, le préréglage et le mode de départ de l’examen, les réglages de base de la machine en fonction des patients et comment déplacer sa sonde pour réaliser les premières coupes échographiques.

Les mêmes principes vus précédemment pour les reins s’appliquent pour l’utilisation des Doppler couleur ou puissance dans le cadre de l’examen de la vessie et des uretères.

Comment faire une échographie de la vessie - La méthode d'examen

Voyons d’abord les éléments importants concernant la méthode d’examen.

Les uretères sont des organes pairs : l’examen doit donc être bilatéral et comparatif. La vessie en revanche est un organe impair.

Comme tous les organes, la vessie et les uretères doivent être examinés en coupes perpendiculaires les unes aux autres et en coupes multiples en rentrant et en sortant des organes et en n’hésitant pas à entrer aussi dans les organes adjacents.

Partant de ce principe, les uretères doivent donc être examinés de leur partie sous pyélique jusqu’à leur partie transmurale et la vessie de son apex jusqu’à son fond et d’une face latérale à l’autre.

Parlons maintenant du positionnement et des interactions avec le patient qui favorisent un examen de qualité.

Pour les uretères sous-pyéliques, il s’agit exactement des mêmes interactions que celles que l’on a précédemment décrites pour l’examen des reins.

On rappelle par exemple qu’une expiration profonde bloquée facilite la visualisation du pôle inférieur du rein et donc des uretères sous-pyéliques.

Pour les uretères lombaires et sacro-iliaques, le patient peut vous aider avec la même détente des muscles abdominaux en décubitus dorsal.

On peut aussi jouer avec la respiration du patient et souvent une expiration profonde, ou demander au patient de pousser sur son ventre, de faire le gros ventre, facilite la vue des organes abdominaux profonds.

Par son positionnement en décubitus contro-latéral, on déplace les structures digestives du côté opposé à celui examiné et enfin on favorise donc l’examen de ces structures.

Enfin la compression graduée progressive des structures digestives est aussi d’une grande aide pour rapprocher de la sonde des structures cibles et mieux les visualiser.

L’échographie de la vessie et des uretères pelviens et transmuraux, comme celle de tout le pelvis, n’est pas un examen dynamique dans lequel le patient peut vraiment vous aider. En revanche, pour faciliter la visualisation, l’examen doit se faire vessie pleine. Si l’on veut ensuite estimer le résidu post-mictionnel, on réalisera le contrôle vessie vide.

L’examen doit se dérouler en décubitus dorsal et parfois en décubitus latéraux pour voir la mobilité d’une éventuelle masse intra-vésicale. Le patient doit libérer l’accès à son pelvis. On met habituellement un tissu jetable en bavette au-dessus de sa ceinture.

Il ne faut pas hésiter à lui demander une légère flexion de hanches et de genoux pour détendre les muscles droits de l’abdomen et donc avoir un accès simplifié au pelvis. En aucun cas les jambes ne doivent être croisées.

Comment faire une échographie de la vessie - La sonde, le preset, les réglages de base

Face à la machine,  vos premières questions réflexes sont le choix de la sonde, du préréglage à adopter et des modes d’imagerie à utiliser.

On sélectionne pour cet examen la sonde convexe qui a une faible définition mais une grande pénétration. Sa fréquence basse est ajustable généralement entre 1 et 5 MHz voire entre 1 et 8 MHz sur les sondes les plus modernes.

La sonde convexe s’identifie à son empreinte incurvée et à l’image obtenue en forme de filtre à café.

On choisit ensuite un préréglage abdomen, reins ou vessie, pour visualiser l’abdomen, la vessie et le pelvis. Le mode principal d’exploration est le mode B.

Une fois ce choix fait vous devez être particulièrement attentifs aux réglages de base à utiliser et à adapter tout au long de l’examen c’est-à-dire la profondeur, la fréquence et la focale.

La profondeur de champ de départ doit être suffisante pour visualiser l’ensemble des structures et donc descendre jusqu’au niveau du rachis. Vous l’adapterez ensuite en cours d’examen lorsque vous vous focaliserez sur les différentes parties à visualiser.

La fréquence de la sonde quant à elle sera adaptée à la morphologie du patient. Plus le patient est corpulent plus on prendra une fréquence basse qui offre une bonne pénétration. À l’inverse, plus le patient est mince plus la fréquence pourra être élevée pour une meilleure résolution.

La focale doit être au niveau de profondeur de la région d’intérêt de la structure que vous visualisez ou juste en-dessous.

Enfin, le gain c’est-à-dire la luminosité de votre image devra également être adapté au cours de l’examen ni trop claire, ni trop sombre.

Comment faire une échographie de la vessie - Les premières coupes

Nous avons vu précédemment toutes les coupes de référence. Découvrons quelques astuces sur les positions de la sonde et ses déplacements pour les obtenir.

Comment faire une échographie de la vessie - Coupes longitudinales des uretères sous pyéliques par voie latérale

Commençons par les coupes longitudinales des uretères par voie latérale.

À partir d’une position de sonde en coupes longitudinales passant par les centres de chaques reins, on angule légèrement la sonde vers la colonne vertébrale pour passer par les uretères sous-pyéliques.

Une fois ces coupes obtenues on réalise de fins mouvements de la sonde pour étudier ces structures si elles sont visualisées, dans le cadre d’une dilatation par exemple.

Comment faire une échographie de la vessie - Coupes transversales des uretères sous pyéliques par voie latérale

Continuons par les coupes transversales des uretères par voie latérale.

À partir des positions précédentes en coupes longitudinales, on réalise une rotation de la sonde d’un quart de tour anti-horaire. L’uretère sous pyélique droit peut être vu par voie antérieure à travers la large fenêtre acoustique hépatique. Ce n’est pas le cas de l’uretère sous pyélique gauche.

Voici les positions des sondes en coupes longitudinales et transversales. Là encore de légers mouvements de sonde permettent de balayer cette structure lorsqu’elle est visualisable, c’est-à-dire en conditions pathologiques.

Comment faire une échographie de la vessie - Coupes des uretères sous pyéliques par voie antérieure

Voici les positions des sondes en coupes longitudinales et transversales. Là encore de légers mouvements de sonde permettent de balayer cette structure lorsqu’elle est visualisable, c’est-à-dire en conditions pathologiques.

Comment faire une échographie de la vessie - Coupes des uretères lombaires par voie antérieure

Passons maintenant aux astuces pour les coupes échographiques des uretères lombaires par voie antérieure.

Les uretères lombaires doivent être bien balayées depuis les pôles inférieurs des reins jusqu’aux épines iliaques antéro-supérieures, c’est-à-dire jusqu’au croisement sacro-iliaque.

On rappelle que cet examen est facilité par la compression progressive des structures intestinales et leur déplacement par le décubitus contro-latéral.

Comment faire une échographie de la vessie - Coupes des uretères sacro-iliaques et pelviens par voie antérieure

Qu’en est-il des coupes échographiques des uretères sacro-iliaques et pelviens par voie antérieure ?

Les uretères sacro-iliaques et pelviens sont balayés des épines iliaques antéro-supérieures jusqu’à la vessie.

Comment faire une échographie de la vessie - Coupes de la vessie et des uretères trans-muraux

Finissons par les coupes échographiques de la vessie et des uretères transmuraux.

La vessie est balayée de part en part en posant la sonde initialement immédiatement au dessus de la symphyse pubienne et en inclinant la sonde vers l’anus.

Ensuite, on doit traverser largement la vessie de l’apex vers le fond et d’une face latérale à l’autre. Il faut bien prendre le soin de s’écarter de la ligne médiane pour avoir d’autres points de vue de ces organes cibles. La sonde doit pointer vers la partie basse du corps pour visualiser les uretères transmuraux.

Comment faire une échographie de la vessie - Points clés

Nous retiendrons les points clés suivants :

♦ les uretères doivent être balayés sur toutes leurs hauteurs

♦ de la même façon la vessie doit être balayée de part en part, et ce sur les coupes transversales comme sur les coupes longitudinales

♦ les coupes anatomiques de référence doivent être comprises et reproduites de multiples fois pour pratiquer en sécurité avec des automatismes

♦ l’examen de la vessie et des uretères est un examen comportant de multiples caractéristiques échographiques. Il est important de maîtriser et de savoir décrire par les mots l’écho-anatomie et l’échostructure normale et pathologique des différentes structures pour établir des compte rendus d’examens clairs et lisibles

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