Les sages femmes sont un atout précieux tout au long de la vie des femmes : dans un projet de grossesse, qui nous vient spontanément à l’esprit à l’entente du mot “sage femme”, mais pas seulement : votre sage femme peut également vous accompagner pour votre suivi gynécologique (1).
Dans leur large champ de compétences, l’échographie connaît un essor depuis ces 10 dernières années : de plus en plus de sages femmes sont en mesures de proposer des échographies gynécologiques ou obstétricales. Quelles sont les modalités d’exercice de ces échographies par les sages femmes ?
Sage femme et échographie : bref historique
La première année témoin des débuts de l’échographie par les sages femmes est 1986, année d’introduction dans le code de déontologie de la possibilité par un(e) sage femme de réaliser des échographies dans le cadre de surveillance de la grossesse (2).
S’en suivront d’autres dates clés : 1991, 1999, années où de nouveaux décrets concernant les droits d’accès aux sages femmes à la formation en échographie et aux échographies de premier, deuxième et troisième trimestre voient le jour (2).
Enfin, depuis 2014, les cotations utilisables par les sages femmes pour les échographies de dépistage en suivi de grossesse sont les mêmes que celles utilisées par les médecins obstétriciens (2).
Notons également que, depuis 2009 , il est clairement établi que la sage femme peut réaliser le suivi gynécologique de toute femme en bonne santé, en y incluant l’échographie gynécologique (3).
Sage femme et échographie : quels examens ?
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Le suivi gynécologique
Nous l’avons dit, les sages femmes sont habilitées à réaliser le suivi gynécologique des patientes en bonne santé, ce qui peut inclure l’échographie gynécologique.
L’échographie gynécologique permet la visualisation, le plus souvent par voie endovaginale, de l’utérus, des ovaires, des vaisseaux pelviens et des organes de voisinage. C’est également un excellent moyen de contrôle de la pose d’un DIU (stérilet).
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Les échographies obstétricales de dépistage
En respectant certaines conditions de formation que nous détaillons plus loin, notamment l’obtention d’un DIU, les sages femmes sont habilité(e)s à réaliser les 3 échographies de dépistage officielles du suivi de grossesse.
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- l’échographie dite du 1er trimestre à environ 12 S.A
- l’échographie dite du 2nd trimestre à environ 22 S.A
- l’échographie dite du 3ème trimestre à environ 32 S.A
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Ces 3 échographies de dépistage répondent à des règles précises sur les organes à visualiser et les coupes de référence à obtenir, listées notamment par la CNEOF (4).
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Les échographies dites “focalisées”
Au-delà des échographies de suivi gynécologique et des 3 échographies officielles de dépistage en obstétrique, les sages femmes sont aussi habilité(e)s à réaliser des échographies dites “focalisées”(2). Pour citer les plus courantes :
- l’échographie dite de datation (avant les 11 S.A)
- l’échographie de mesure de la longueur du col
- l’échographie de mesure de l’index de liquide amniotique
- l’échographie de vérification de la vitalité foetale ou de la présentation foetale
Sage femme et échographie : quelle formation ?
En fonction des échographies réalisées par la sage femme : dépistage en obstétrique, suivi gynécologique ou échographie focalisée, les obligations de formation et les cursus ne seront pas identiques.
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Cursus hors DU ou DIU
Pour la réalisation des échographies de suivi en gynécologie auprès des patientes en bonne santé, il n’est pas nécessaire d’obtenir un DU ou un DIU d’échographie.
Une sage femme peut réaliser ces échographies dès lors qu’elle peut justifier d’une formation continue de qualité dans ce domaine, mais sans nécessité de DIU.
De la même façon, les échographies focalisées en obstétrique (échographie de datation, mesure de la longueur du col) ne sont pas soumises à l’obtention d’un DIU, il faut simplement attester de sa formation continue et de la mise à jour régulière de ses connaissances dans ce domaine.
Attention toutefois, certaines échographies focalisées dans le cadre du suivi d’une pathologie connue relèvent de l’obtention d’un DIU.
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DU ou DIU
Il est nécessaire d’obtenir un DIU d’Échographie Gynécologique et Obstétricale, diplôme commun aux médecins, internes de spécialité à partir de la troisième année et aux sages femmes, pour la réalisation des échographies obstétricales de dépistage et certaines échographies focalisées de contrôle dans le cadre de certaines pathologies.
Retrouvez les détails de tous les droits de réalisation d’échographie par les sage femmes en fonction de leur formation sur le site du Collège National des Sage Femmes.
Sage femme et échographie : quelles cotations ?
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Échographie gynécologique
Depuis le 10 février 2019, les sages femmes ont accès aux 5 cotations CCAM des échographies gynécologiques en application de l’Avenant 4 à la Convention Nationale des Sages-femmes publié le 10 août 2018 (2).
Les voici (5) :
Pour pouvoir utiliser ces cotations, la sage femme doit répondre à 3 obligations légales :
- attester de sa formation continue et la mise à jour de ses connaissances dans ce domaine
- réaliser un compte-rendu d’examen avec les indications minimales attendues par les bonnes pratiques
- conserver des clichés d’examen
Vous pouvez retrouver les recommandations pour l’édition d’un compte-rendu de qualité en échographie gynécologique dans ce très beau travail conjoint de plusieurs société savantes dont le CNSF ici.
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Échographie obstétrique
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Échographie de dépistage
Les échographies de dépistage (premier trimestre, deuxième trimestre et troisième trimestre) nécessitent l’obtention d’un DIU.
Les cotations utilisables par les sage femmes sont les mêmes que les médecins, à savoir :
Pour pouvoir utiliser ces cotations, la sage femme doit répondre à 3 obligations légales :
- attester de sa formation continue et la mise à jour de ses connaissances dans ce domaine, et posséder un DIU d’échographie obstétrique
- réaliser un compte-rendu d’examen avec les indications minimales attendues par la CNEOF
- conserver les examens en archivage
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Échographie focalisée (hors échographie de contrôle dans le cadre de certaines pathologies)
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Tout comme les échographies gynécologiques, la sage femme peut réaliser et coter en acte CCAM des échographies focalisées, en voici deux exemples :
Pour pouvoir utiliser ces cotations, la sage femme doit répondre à 3 obligations légales :
- attester de sa formation continue et la mise à jour de ses connaissances dans ce domaine
- réaliser un compte-rendu d’examen avec les indications minimales attendues par les bonnes pratiques
- conserver des clichés d’examen
Sage femme et échographie : quel équipement ?
Il est primordial en tant que sage femme pratiquant l’échographie de se doter d’un échographe performant.
Il existe notamment des exigences clairement explicitées dans l’arrêté du 20 avril 2018 :
- présence d’un ciné-loop d’au moins 200 images ;
- disposer de deux sondes, dont une sonde endo-vaginale ;
- présence d’un zoom non dégradant ;
- possibilité de mesures au dixième de millimètre.
La gamme d’échographes Samsung n’a de cesse de gagner en renommée ces dernières années en échographie gynécologique et obstétricale. Les différents modèles sont conçus en fonction de chaque besoin, de la consultation simple en gynécologie aux attentes les plus exigeantes en échographie obstétricale.
Vous ne savez pas par où commencer pour faire le bon choix d’échographe ? Parcourez notre article dédié sur les pièges à éviter et les points à considérer pour bien vous équiper.
(2) https://www.cnsf.asso.fr/pratiques-professionnelles/echographie/
(4) https://static.cnsf.asso.fr/wp-content/uploads/2017/11/cnsf_CNEOF2016_Le-rapport.pdf
(5) https://www.onssf.org/etre-sage-femme/cotations-ccam/
