La réalisation de l’échographie en tant que partie intégrante des examens cliniques s’est répandue dans de nombreuses spécialités cliniques, et se démocratise massivement pour le médecin généraliste (1).
L’intérêt de l’échographie en médecine générale est majeur, que ce soit pour la prise en charge du patient ou la pose de diagnostics. Découvrez ici quelques chiffres qui témoignent de la pertinence de la réalisation d’échographies au cabinet.
L’échographie, le nouveau stéthoscope en médecine générale
Si l’on inclue l’échographie dans le panel d’instruments types du médecin généraliste, elle augmente drastiquement la puissance diagnostique de l’examen physique traditionnel et complète parfaitement l’examen clinique.
Prenons en exemple quelques pathologies courantes : l’échographie offre un examen aux performances sans compromis.
| Pathologie | Sensibilité | Spécificité |
| Cholécystite aigue (2) | 94% | 78% |
| Appendicite (3) | 84% | 91% |
| Anévrisme aorte abdo (4) | 100% | 98% |
| Thrombose veineuse profonde (5) | 96% | 97% |
| Syndrome interstitiel (6) | 93% | 93% |
La réalisation d’échographie pour ces pathologies vous intéressent ? Allez plus loin en découvrant nos fiches pratiques dédiées, et nos vidéos tutorielles pour optimiser l’utilisation de votre système échographique.
Echographie en médecine générale et amélioration du parcours patient
Dans les déserts médicaux tout autant que les grandes métropoles, l’ajout de l’échographie dès la prise en charge par le médecin généraliste permet une réduction massive du temps de parcours patient. La qualité des soins est ainsi améliorée.
L’échographie permettra sur des pathologies facilement identifiables une pose de diagnostic immédiat. Dans le cadre d’une prise en charge par la suite par un spécialiste, elle permettra une communication de qualité entre le médecin généraliste et le spécialiste. En effet, la réalisation d’une échographie et l’édition d’un compte-rendu d’examen qui détaillera ce qui a été vu, et à quel endroit, sera très utile pour la suite de la prise en charge.
Une formation accessible
Pour pouvoir pratiquer l’échographie clinique ciblée dans de bonnes conditions, une formation préalable et nécessaire. Il est intéressant de découvrir les différentes possibilités de formation qui existent.
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L’échographie clinique ciblée en médecine générale
Une revue de la littérature sur la formation et l’utilisation de l’échographie au cabinet par les médecins généralistes (7) a démontré que la compétence dans certains types d’échographies focalisées pourrait être atteinte avec seulement quelques heures de formation.
Il existe de nombreux organismes de formation FAF ou DPC qui proposent des sessions de formation dédiées à la pratique clinique de l’échographie en médecine générale, sur un à deux jours.
En voici quelques-uns, n’hésitez pas à cliquer sur le logo pour en savoir plus sur chacune des formations proposées par ces organismes :
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La formation avancée en échographie
Si vous souhaitez aller plus loin et vous spécialiser en échographie, il existe également des DU (Diplômes universitaires) ou DIU (diplômes inter-universitaires). Ces formations vous permettent de devenir échographiste et spécialiste de l’imagerie échographique dans différentes spécialités.
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Formation à l’échographie en ligne : Sonoschool
Nous vous offrons également l’accès à notre catalogue de formation à l’échographie en ligne Sonoschool. Retrouvez-y toutes les informations pour réaliser une échographie de A à Z : indications, coupes de références, pathologies, compte-rendu et cotations utilisables. À consommer gratuitement et sans modération !
Médecin généraliste et échographie : dans quelles conditions ?
Tous les médecins sont en droit de pratiquer l’échographie. Les règles à suivre pour une pratique dans le respect des normes sont simples. Il est indispensable de réaliser un compte-rendu d’examen. Par ailleurs, il faut pouvoir justifier de sa formation et de ses compétences pour la réalisation de l’acte échographique, ce qui est valable pour tout acte réalisé dans le cadre d’une consulation de médecin générale.
Médecin généraliste et acquisition de l’appareil d’échographie
Qui dit pratique de l’échographie, dit acquisition d’un échographe.
Les formateurs n’ont de cesse de conseiller aux médecins généralistes qui se lancent en échographie de faire l’acquisition d’un appareil avant leur première formation, ou à l’issue de celle-ci. il est impossible de se lancer en se formant sans pouvoir pratiquer une fois de retour au cabinet.
Vous êtes un peu perdu quant au choix de votre échographe ? Parcourez cet article dédié, pour en connaître davantage sur le type d’échographes, de sondes, et les pièges à éviter.
Retrouvez également toutes les infos sur notre gamme d’échographes dédiés à la pratique de l’échographie en médecine générale.
Pour conclure
L’intérêt de l’échographie pour le médecin généraliste n’est plus à démontrer. Pratiquée en première intention, elle offre un niveau de soin très supérieur aux patients.
De nombreuses études permettent aujourd’hui d’affirmer que l’apport d’une échographie en complément d’un examen clinique permet une pose de diagnostics avec une sensibilité et une spécificité extrêmement élevées pour de nombreuses pathologies.
Sous réserve du respect des bonnes pratiques de l’échographie, et d’une formation à l’échographie, cet outil est à la portée de tous les médecins généralistes qui souhaitent diversifier leur pratique et offrir une prise en charge encore plus qualitative à leur patient.
(1) Moore CLCJ. Point-of-care ultrasonography. N Engl J Med. 2011 Feb 24;364(8):749–57
(2) snfge.org
(3) Sun HwaLeeMD et coll. Diagnostic performance of emergency physician-performed point-of-care ultrasonography for acute appendicitis : a meta-analysis. Am J Emerg Med. 2019;37(4):696-705
(4) Tayal VS, Graf CD, Gibbs MA. Prospective study of accuracy and outcome of emergency ultrasound for abdominal aortic aneurysm over two years. Acad Emerg Med 2003;10:867-71.
(5) Pomero F1, Dentali F, Borretta V, Bonzini M, Melchio R, Douketis JD, Accuracy of emergency physician-performed ultrasonography in the diagnosis of deep-vein thrombosis: a systematic review and meta-analysis. Thromb Haemost. 2013 Jan;109(1):137-45.
(6) https://www.srlf.org/wp-content/uploads/2015/11/0301-Reanimation-Vol12-N1-p019_029.pdf
(7) Camilla Aakjær Andersen, Sinead Holden,, Jonathan Vela, Michael Skovdal Rathleff, and Martin Bach Jensen – Point-of-Care Ultrasound in General Practice: A Systematic Review – Annals Journal Club
