L'échographie du syndrome alvéolaire
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Module 3 - 3
Le poumon pathologique en écho
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Échographie syndrome alvéolaire : anatomie et écho-anatomie - Contenu de la vidéo
Nous allons voir dans ce chapitre dédié à l’échographie du syndrome alvéolaire les notions indispensables anatomiques et écho-anatomiques du poumon, pour comprendre les images échographiques obtenues dans le cadre de ce syndrome.
Vous pourrez avoir de plus amples renseignements sur ce thème dans notre formation de niveau avancé dédiée, notamment pour savoir interpréter le syndrome alvéolaire en fonction du contexte clinique.
Échographie syndrome alvéolaire - de l'anatomie à la compréhension des images échographiques
Commençons par décrire les éléments anatomiques pulmonaires utiles à la compréhension du syndrome alvéolaire en échographie.
On le répète, les alvéoles sont des cavités naturelles qui opèrent les échanges gazeux entre l’atmosphère et les capillaires. Elles sont regroupées en sacs alvéolaires. À l’état normal, elles sont donc totalement remplies d’air et ont une paroi très fine. Proches de la plèvre elles renvoient donc tous les ultrasons uniformément vers la sonde et procurent à la plèvre cette échostructure aérique, régulière, hyperéchogène.
Quand le tissu alvéolaire est pathologique, il l’est d’abord le plus souvent en surface, proche de la plèvre. Quelle que soit sa cause, au début du processus, les alvéoles restent saines en profondeur. Ces alvéoles pathologiques comportent une grande composante tissulaire qui font passer ce tissu vers une échostructure tissulaire en absorbant les ultrasons. La limite entre les alvéoles saines et les alvéoles pathologiques étant très irrégulière, la limite entre l’aspect sain et l’aspect pathologique sera irrégulier, donnant à l’aspect du syndrome alvéolaire échographique un aspect le plus souvent déchiré, voire déchiqueté, comme si on avait mordu dans la plèvre.
Au fur et à mesure où le processus s’aggrave, il devient de plus en plus profond. Quand l’épaisseur de ce tissu alvéolaire dépasse une centaine d’alvéoles, c’est à dire 20 mm, on parle de syndrome alvéolaire profond.
Échographie syndrome alvéolaire - la définition du syndrome alvéolaire
Continuons en donnant la définition échographique du syndrome alvéolaire.
Le syndrome alvéolaire échographique répond à une définition bien précise. Il y a une disparition plus ou moins localisée de la surface pleurale normale, il y a une trop belle image postérieure en profondeur du tissu pathologique. Les ultrasons arrivent avec une grande puissance acoustique, le tissu pathologique sert donc de fenêtre acoustique en profondeur duquel les structures sont donc magnifiées. Ses limites sont irrégulières car la limite zone alvéoles saines / zone d’alvéoles pathologiques est irrégulière.
Le syndrome alvéolaire est une échostructure échogène, hétérogène car le tissu alvéolaire pathologique est irrégulièrement constitué. Ce syndrome, cet aspect est mobile avec la respiration. En effet, le tissu alvéolaire pathologique est contenu dans le poumon, il est mobile avec la respiration.
On le qualifie de sous pleural quand il a moins de 20 mm de profondeur maximale et de profond quand il dépasse cette profondeur.
Échographie syndrome alvéolaire - l'écho-anatomie du syndrome alvéolaire
Passons à la description de l’écho-anatomie du syndrome alvéolaire.
Prenons tout d’abord un syndrome alvéolaire, appelé aussi condensation sous pleurale.
Il y a ici une disparition localisée de la surface pleurale normale qui paraît comme mordue. Il y a une trop belle image sous pleurale qui paraît tissulaire. Le poumon pathologique est ici visible. Ses limites sont bien irrégulières, il s’agit bien d’une échostructure échogène, hétérogène. Elle est bien mobile avec la respiration.
On la qualifie de sous pleurale car elle mesure moins de 20 mm de profondeur maximale.
Prenons ensuite un syndrome alvéolaire profond. L’ensemble de la base pulmonaire est pathologiquement visible. En effet, une échostructure tissulaire échogène, hétérogène, est visible au dessus du diaphragme qu’on repère bien en forme de coupole. Elle est aussi mobile avec la respiration. Elle ressemble au tissu hépatique caudal : on parle d’hépatisation pulmonaire. Elle prend toute la profondeur jusqu’à la paroi postérieure qu’on devine en bas de la vidéo.
Il s’agit donc d’une condensation alvéolaire profonde, translobaire, de la base pulmonaire droite.
Échographie syndrome alvéolaire - un mot sur l'interprétation de ce syndrome
Un mot sur l’interprétation du syndrome alvéolaire.
L’interprétation du syndrome alvéolaire échographique doit tenir compte de multiples déterminants. L’histoire de la pathologie, l’état clinique évolutif du patient, les autres caractéristiques échographiques du syndrome alvéolaire, la répartition du syndrome alvéolaire dans chaque région, la présence ou l’absence d’autres signes échographiques, et enfin l’adéquation ou non avec l’état clinique du patient.
Nous développerons tout cela dans notre formation de niveau avancé dédiée.
Échographie syndrome alvéolaire : anatomie et écho-anatomie - Les points clés
Au total, on retiendra comme premier point clé que l’examen à la recherche d’un syndrome alvéolaire est un examen complet de toutes les faces pleuro-pulmonaires costales accessibles.
Deuxième point clé, le syndrome alvéolaire répond à une définition échographique précise qu’il est important de maîtriser.
Dernier point clé, l’interprétation du syndrome alvéolaire échographique, comme avec les autres examens radiologiques, doit se faire avec prudence en pondérant l’examen par la clinique et de nombreux critères échographiques. Nous détaillerons ce point dans notre formation avancée.
